De l’aligot pour les personnels soignants de l’hôpital Georges Pompidou...
L'hommage aux personnels soignants se poursuit, entre applaudissements et cloches des églises qui sonnent chaque soir. La Ligue Auvergnate et du Massif Central apporte aussi un peu de réconfort...
Dans un élan de solidarité et de générosité pour remercier, à sa façon et à son niveau, les personnels soignants, la Ligue Auvergnate et du Massif Central s'est mobilisée pour leur offrir la spécialité culinaire traditionnelle de l'Aubrac : l'Aligot.
Confinés des villes, confinés des champs… (10)
Un sonnet...
Je regarde le ciel qui jette à ma fenêtre
Un rayon familier du tout nouveau soleil ;
Je vois au loin, là bas où les moutons vont paître,
Comme un parfum monter de l’horizon lointain.
Confinés des villes, confinés des champs… (9)
Le temps est ce qui passe. Le temps est ce qui passe quand rien ne se passe. Jean Giono
C’était le premier samedi d’avril après le virus. Un de ces matins à l’entrée du printemps, où le soleil émergeait dans une aube limpide et donnait à entrevoir les longues journées estivales àparesser sur le balcon.
Nous traversions le fameux confinement qui pétrifiait chacun face à soi-même. Troisième semaine sans sortir. Certains n’y tenaient plus. Pour moi, ce n’était que train-train habituel.
Ce samedi-là donc, j’étais prêt à me couler dans ma petite place douillette près des bambous, avec l’espoir de chauffer ma vieille couenne sous des rayons que j’espérais ardents.
Confinés des villes, confinés des champs… (8)
Qui aurait pu penser il y a encore peu de temps qu'un cataclysme portant le joli nom de virus couronné mettrait ainsi à genou la terre entière. De joli, il n'a en effet que le nom, cet ennemi invisible et sournois. Est-ce un signe du destin pour que, un siècle après, une pandémie succède ainsi à une autre ? Mon seul désir, à ce jour, est que celui-là fasse moins de victimes que son prédécesseur !
Confinés des villes, confinés des champs… (7)
L'appel de la montagne...
C’est une certitude : bientôt, je gravirai à nouveau nos Monts d’Auvergne, entre pierres grises, gentianes squelettiques et terres brunes ! Le vent effacera probablement l’empreinte lourde laissée dans la poussière des sentiers par les semelles de mes chaussures. Fidèle à ses habitudes, la montagne gardera ses mystères.
Pourtant, une fois encore, j’irai et je m’interrogerai. Comment évoquer ces hauteurs d’ici qui sont, ni vraiment des mamelons, ni vraiment des aiguilles ? Comment décrire leurs lignes, entre verticalité et inclinaison, entre douce rondeur et fausse concavité ? Comment chanter la lumière changeante qui les caresse et descend peu à peu suivant la course du soleil vers les vallées profondes ? Comment parler des villages, ces lambeaux de vie accrochés au plus profond des basaltes, dans lesquels les hommes et les femmes s’engagent pour leur devenir ?
Confinés des villes, confinés des champs… (6)
Les mots du confinement...
Des mots qui d’un coup nous submergent, traversent nos mémoires, remplissent notre quotidien.
Des mots qu’on connaissait, ou pas, qu’on avait oubliés, qu’on croyait perdus.
Des mots pour traduire l’innommable, l’impensable, l’insoutenable, l’inhumain.
Des mots pour espérer, tenir, réfléchir, inventer, se reconstruire.
Des mots pour remplacer ce lien social qui nous manque tant.
Confinés des villes, confinés des champs… (5)
Le bon côté du confinement…
Bientôt 3 semaines que ce foutu confinement a démarré… Une semaine après nos vacances !
Autour de moi, beaucoup ne prenaient pas la chose très au sérieux... C’était plus pour les gens des villes !!! L’inquiétude me gagne pourtant rapidement. Pour mes parents, plus tous jeunes ! Pour ma famille…
Je mesure très vite la chance que j’ai de vivre en Auvergne, dans un tout petit village. Ici, on ne remarque pas bien les voitures qui ne circulent plus, les gens qui ne travaillent plus, qui ne sortent plus...
Rester à la maison sans être en vacances. Il faut maintenant ‘’télétravailler’’… pas évident quand on enseigne la musique !!!
Confinés des villes, confinés des champs… (4)
Extrait du journal d’une confinée...
Dimanche 22 mars 2020
Le soleil se couche sur Paris, les heures de cette journée se sont égrenées dans une ville endormie ou pour une fois le chant des oiseaux couvrait celui des autos.
Entre deux immeubles, j’entrevois le ciel et ses lueurs rouges, signe s’il en fallait un, que demain la journée sera belle. Notre moral fluctue au rythme des statistiques. Lueur d’espoir en Italie où l’on observe une diminution du nombre de nouveaux cas, lueur d’espoir en Chine où les habitants commencent à sortir après deux longs mois d’hibernation.