Les Lauréats :
Delphine LAURENT (2024) «Naisseur», Ed. Albin-Michel
Ce premier roman de Delphine LAURENT, originaire de l’Aveyron, est une découverte littéraire qui a saisi le jury par son authenticité, son réalisme, sa justesse à propos du monde paysan. Ouvrage d’une brûlante actualité, il fait partager au lecteur le quotidien âpre et rude d’une héroïne de retour à la Terre qui développe un lien très fort, viscéral avec ses vaches allaitantes. C’est tout un monde fait de solitude, de difficultés, de moments fort et émouvants qui transparaît dans cet ouvrage dédié à « la renaissance d’une femme au contact d’un monde instinctif, organique et animal ».
Franck BOUYSSE (2023) «L'homme peuplé», Ed. Albin-Michel
Cet ouvrage brillant d’un écrivain corrézien dont la renommée ne cesse de croître, a conquis le jury happé par son style intense et son écriture magistrale. L’architecture du livre emporte le lecteur d’un côté puis de l’autre des personnages, alternativement. Captivant, ce roman raconte l’histoire d’un écrivain qui cherche l’inspiration dans un lieu froid et austère au cœur de l’hiver, à la campagne. Un voisin étrange l’épie, est-ce un sorcier ou un sourcier ? Ce suspense familial tient en haleine le lecteur, dans une atmosphère mystérieuse, sublimée par la nature.
Jean-Guy SOUMY (2022) «Le regard de Jeanne», Ed. Presses de la Cité
Cet ouvrage d’un écrivain creusois et membre de l’école de Brive a séduit le jury car son histoire aussi émouvante qu’instructive, aborde un thème très original, celui des photographes itinérants à la fin du XIXème siècle, dans les villages auvergnats.
Deux destins se rencontrent mettant en exergue les valeurs d’apprentissage, de transmission mais aussi d’émancipation pour l’héroïne attachante d’un roman très bien écrit, documenté avec soin et captivant.
Le jury tient à souligner aussi la qualité littéraire des 6 autres ouvrages nominés qui ont tous suscité de l’intérêt et des discussions.
Maurice Chalayer (2021) « Le porteur de joie », Ed. De Borée
Originaire du massif du Pilat, Maurice Chalayer est issu d'une famille de scieurs depuis plusieurs générations. Dans ses essais sociologiques et ses romans, il nous invitepénétrer dans le monde rural où il a passé son enfance. Aujourd'hui, il partage son temps entre l'enseignement, l'écriture et le journalisme. Il a reçu pour son roma U buisson d'aubépine le prix Grancher en 2009.
Joseph passe une enfance heureuse entouré d'une famille aimante. Pourtant, dans la famille Guillotot, personne n'est d'accord : tandis que Marius, son père, soutient activement les idées de Jaurès, sa grand-mère Rose, très pieuse, ne supporte pas la séparation de l'Eglise et de l'Etat soutenue par son gendre ! Joseph, lui, n'a qu'une passion : courir. Qu'un rêve : devenir champion olympique. Avec ses deux amis, Rachel, la fille du maire, et Adrien, le fils du boucher, il passe des heures à s'entraîner. Mais la guerre est déclarée, et pourrait bien bousculer le destin de ces trois amis...
Cécile COULON (2020) « Une bête au paradis », Ed. L'Iconoclaste
Cécile Coulon, née le 13 juin 1990 à Saint-Saturnin (Puy-de-Dôme), est une romancière, nouvelliste et poétesse française. À l'âge de 16 ans, elle publie son premier roman intitulé Le Voleur de vie, aux éditions Revoir. Elle passe un baccalauréat option Cinéma. Après une hypokhâgne et une khâgne au lycée Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand, elle poursuit ses études en lettres modernes. "Une bête au paradis " : le "Paradis", c'est le nom de la ferme exploitée par Émilienne, femme au fort et généreux caractère, qui élève seule ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel, orphelins depuis la mort de leurs parents dans un tragique accident de la route. Dans cette ferme, la vie se déroule en douceur, autant que se peut malgré les drames et la dureté du travail agricole. Ici on tue les poules et on dépèce les lapins, c'est comme ça. Au "Paradis", en plus des enfants, il y a Louis, un adolescent battu par son père recueilli par Émilienne après la mort des parents des enfants. "En quelques mois, Émilienne bâtit un homme utile", lui transmettant tout ce qu'il faut savoir sur les travaux de la ferme. Louis fait désormais "partie de cette maison".
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Vanessa BAMBERGER (2019) « Alto Braco », Ed. Liana Levi
Vanessa Bamberger est née à Paris en 1972, d'un père Lyonnais et d'une mère aveyronnaise originaire de Lacalm où elle a passé sa plus tendre enfance et plus tard sa vie d'adulte après le décès de sa maman. Diplômée de Sciences Politiques, elle travaille d'abord 5 ans en Angleterre dans l'audiovisuel puis devient pigiste à Paris où elle écrit souvent pour le magazine "Marie Claire Maison", activité qu'elle a abandonnée pour se consacrer à la rédaction de ses romans dont 3 avant "Alto Braco". Et, il y a cinq ans sous l'influence de sa grand-mère, elle tombe amoureuse de l'Aubrac, jusque-là pour elle relativement méconnu, dont elle partage progressivement et viscéralement les valeurs construites autour de l'attachement aux racines incarné par les anciens "Buronniers". C'est cet attachement magniphiquement vécu par Vanessa Bramberger dans "Alro Braco" que le Prix Arverne à voulu promouvoir.
Marie de PALET (2019) « Le valet de pique » Ed. De Borée, Grand prix d’honneur du jury pour son autobiographie
- La notoriété de Marie de Palet s'est développée à l'heure de la retraite, lorsqu'elle a abandonné son stylo rouge d'institutrice pour sa plume d'écrivain. Lozérienne de racines et de coeur, elle met en scène sa province d'origine dans ses livres, dans lesquels elle dévoile sa connaissance intime du monde paysan d'autrefois. Un succès mérité jamais démenti, couronné en 2019 par le Grand Prix d'honneur pour l'ensemble de son oeuvre décerné par la Ligue auvergnate (prix Arverne).
Serge CAMAILLE (2018) « L’enfant du Carladès », Ed. De Borée
Du lauréat 2018, Serge Camaille, le pdt du Prix Arverne révéla sa naissance par hasard, dans la région parisienne, issu d’une famille de paysans bourbonnais, ses deux passions : l’écriture et l’amour du pays natal, sa carrière toute entière tournée vers le journalisme, la librairie et la critique littéraire, son prix du Premier Roman en 2015, la douzaine de livres rédigés dont sept sont déjà publiés comme « La cuisine auvergnate » et « les légendes d’Auvergne » en 2016, le gratifiant du prix « Contes et Légendes » par le cercle littéraire Catherine de Médicis et un article dans « l’Express », enfin, son attachement très fort à l’Auvergne et notamment à Thiezac dans le Cantal et à Saulvet Le Chaud dans le Puy de Dôme, ses lieux de résidence.
Après avoir conté en détail, le sujet du roman, à la trame littéraire originale, tenant en haleine le lecteur et donné envie à chacun de lire l’histoire de la vie tourmentée et fascinante « d’un enfant du Carladès » : « la mémoire d’un enfant du siècle ».
Sylvie BARON (2017) « L’héritière des Fajoux » Ed.Calmann-Lévy
Sylvie BARON, cantalienne de Neuvéglise, terre « d’écrivains du Prix Arverne »…, agrégée d’économie politique, a rédigé avec : « l’héritière des Fajoux » son 8ème roman, dont plusieurs ont déjà été nominés par le jury du Prix Arverne. La particularité de ses romans du terroir originaux et talentueux, c’est leur touche de « polar » avec des intrigues savamment construites mais aussi la volonté de faire revivre les valeurs et les traditions et d’être toujours en phase avec l’air du temps. Après le résumé de son roman par Raymond TREBUCHON qui sut s’arrêter à temps pour susciter l’envie de le lire, Sylvie BARON, élue à l’unanimité par tous les membres du jury, Prix Arverne 2017, répondit par un discours éloquent et littéraire. Très émue et fière de recevoir le prestigieux Prix Arverne, la lauréate déclara que « c’est l’amour du pays qui fait vibrer nos mots … et qu’écrire a un pouvoir magique de donner du rêve »…Ayant une pensée pour les siens et pour son éditrice Jeannine BALLAND, présente, Sylvie BARON exposa son goût de l’étude sociologique qui transparaît dans ses projets littéraires en rapport avec la biodiversité, les massifs forestiers, la ruralité, le rôle des élus de terrain. Son souhait est de démontrer la force du territoire, de « cette région sauvagement tendance, de ces hautes terres du Cantal, qui se diluent dans le ciel, pétries d’odeurs, d’authenticité, où souffle l’esprit » …Définissant son roman promu comme « un polar d’amour, rural, féministe, militant, sur le thème de l’avenir des massifs forestiers », dévoilant une anecdote cocasse liée à sa notoriété et prouvant l’amour immense de son pays par toutes ses actions autour du livre, dans le Cantal, elle conclut en parodiant Alexandre VIALATTE : « j’aimais tant ce pays qu’à la fin j’y suis née ».
Lucien DOUROUX (2017) « Un voyage inattendu ». Grand prix d’honneur du jury pour son autobiographie, Ed. du Cherche Midi
Lucien DOUROUX : « un voyage inattendu », aux éditions du Cherche Midi mérite assurément, de l’avis de tous les membres du jury, un Grand Prix d’Honneur car il relate l’extraordinaire parcours de vie et de carrière d’un fils de paysan du Puy de Dôme, devenu grâce à son intelligence hors normes et son sens inné du management, le directeur général de la Caisse Nationale du Crédit Agricole. C’est avec affection et brio que Raymond TREBUCHON fit donc part de l’autobiographie de Lucien DOUROUX, ayant suivi durant toute sa carrière la devise de la Jeunesse Agricole Chrétienne : « voir, juger, agir ». Egalement officier de la Légion d’honneur, ancien maire-adjoint de son village, Lucien DOUROUX est un exemple admirable pour tous.
Hospitalisé, c’est son épouse Odile DOUROUX qui lut avec émotion son discours adressé « à ses amis auvergnats et exprimant tous ses regrets de ne pouvoir être présent ». Le but de ses mémoires, dit-il, a été de retranscrire la vie auvergnate dans les années 50 et de montrer la mutation impressionnante du Crédit Agricole entre 1950 et 2000.
Daniel CROZES (2016) « Un été d’herbes sèches » Ed. Du Rouergue.
Ecrivain aveyronnais, né à Camjac, près de Naucelle où il réside toujours.
Docteur en Histoire contemporaine, puis journaliste pendant 8 ans à « La Dépêche du Midi », Daniel CROZES s’est ensuite entièrement consacré à l’écriture. Lauréat du concours des Jeunes Historiens de France et chevalier du Mérite Agricole et des Arts et Lettres, Il a rédigé des biographies et surtout 50 romans en lien avec son département natal, dans un style alerte, élégant, limpide, faisant ressentir l’odeur des sous-bois ou visualiser les gestes de ses personnages. Parmi ses ouvrages, l’on peut remarquer « la Gantière », la trilogie sur la Révolution Française ou la biographie consacrée à Raymond LACOMBE, syndicaliste agricole bien connu, qui a présidé la Nuit Arverne.
Résumant ce beau roman à l’inspiration autobiographique qui « nous fait partager la mémoire d’un monde disparu, avec l’émotion de celui qui a assisté au crépuscule de la vieille civilisation agricole », Raymond TREBUCHON conclut en conviant tous les participants à le lire car, pour bon nombre d’entre eux, il leur rappellera la campagne d’autrefois et d’émouvants souvenirs d’enfance.
Bernard THOMASSON (2015) « Un été sans alcool « Ed. du Seuil »
Le jour de sa majorité, Charles apprend que ses parents sont en réalité ses grands-parents : sa mère est morte en le mettant au monde le jour même de la libération de Brive et son père aurait été tué avant sa naissance, en héros de la Résistance, massacré avec ses camarades de maquis. Charles a vécu sur un mensonge. Ces révélations l'affectent profondément. Il se met à boire, vend la distillerie familiale, s'installe à Paris où il mène une vie d'homme riche, solitaire, désenchanté et alcoolique.
Un demi-siècle plus tard, il est agressé dans un parc. Personne n'intervient. Seul Matt, un jeune des cités, musicien et passionné d'histoire, l'aide à se relever. Ce nouveau choc est un déclic pour l'ivrogne vieillissant qui se décide, enfin, à chercher la vérité sur son père. Commence alors une enquête historico-policière entre Paris, la Corrèze et l'ombre de ses maquis, l'Italie et l'Allemagne.
Philippe RAMOND (2014) « Frères humains : Poèmes Portraits ». Ed. Cayron
L'ouvrage regroupe une trentaine de poèmes qui sont pour la plupart autant de portraits pleins d'humour et de tendresse des gens de son village. Avec un sens aigu du rythme et de la rime, comme le dit Gérard Paloc dans une préface, son style, son écriture font chanter les mots sur ses thèmes de prédilection : l'attachement aux racines, la fuite du temps, l'amitié, l'amour, la mort, mais aussi tous les instants de grâce, les chagrins et les joies qui sont la trame de nos existences.
Marie-Hélène LAFON (2013) : « Les Pays » et « Album ». (Buchet-Chastel)
Son roman : « Les Pays » a remporté tous les suffrages du jury car il s’agit « d’un roman d’apprentissage et des origines ». Quant à son recueil de chroniques poétiques : « Album »… qui est un abécédaire, il est « d’une grâce insigne »…. « Ces deux textes très différents se complètent »… Les Pays », roman de Marie-Hélène LAFON, autobiographique, selon lui, Raymond TREBUCHON retint le double attachement viscéral au Cantal et à Paris, comme les Auvergnats de Paris et « la violence douce de ses mots ciselés ». Quant à la publication « d'Album » : 25 poèmes en prose sous forme d'abécédaire, c'est un trésor littéraire qui ravit tous les lecteurs.
Roger BETEILLE (2012) : « La pomme bleue ». (Ed. du Rouergue)
Dans le petit village de Campels, Alain court les prés, le chien Lion sur ses talons. Son grand-père Antoine Nouvel lui témoigne une profonde affection. Auprès du vieil homme, l’adolescent apprend l’amour des arbres. Mais les temps changent. Le père d’Alain s’équipe d’un tracteur et se modernise. Au tournant des années 60, tous pressentent qu’ils se trouvent face à un changement majeur. Lié à Antoine par une attirance instinctive pour ses façons de penser et de faire, subjugué par la puissance de caractère de son père qui lutte pour s’arracher à sa condition de paysan, Alain va longtemps chercher sa voie. Ce roman d’éducation, qui est aussi le roman de l’exode rural et du retour à la terre, est un texte majeur dans l’œuvre de Roger BETEILLE. Il restitue avec une rare puissance l’histoire d’une génération.
Antonin MALROUX (2011) ; « la grange au foin » (Albin-Michel)
Propriétaire de deux établissements parisiens à succès, Frédéric met à l’honneur dans ses menus la truffade du Cantal et l’aligot aveyronnais, souvenir de son enfance provinciale. Adopté lorsqu’il avait six ans par un couple de paysans, Frédéric a grandi au cœur d’une vallée d’Auvergne. Marie et Anselme lui ont transmis le goût et l’amour du travail à la ferme… Jusqu’au jour où deux gendarmes sont venus le chercher sans donner d’explications. Depuis, le jeune homme a fait son chemin. Mais, marqué par cette arrestation injuste, il n’est plus retourné dans le village ni n’a osé donner de ses nouvelles à sa famille adoptive. Il n’en pense pas moins toujours à la grange au foin où il fut si heureux, à sa petite amoureuse d’autrefois, Geneviève, la fille des voisins… que Paris lui a fait un peu oublier mais qu’il va à nouveau rencontrer… et pour longtemps.
Daniel BRUGES (2010) : « Terres d’Aubrac » (De Borée)
« Terres d’Aubrac » est un écrin de poésie sur l’Aubrac, un guide spirituel qui entraîne le lecteur à la découverte d’espaces infinis et contrastés unissant les trois départements : Aveyron, Cantal et Lozère. A l’aide d’élégantes aquarelles et de commentaires appropriés, ce sont des paysages grandioses, une flore et une faune, riches et diversifiées, une architecture ancestrale authentique, des coutumes émouvantes, qui défilent sous les yeux conquis du lecteur .Daniel BRUGES apparaît comme un fervent défenseur du patrimoine local et donne à chacun l’envie de visiter cette terre emblématique de l’Aubrac.
Jean-Paul MALAVAL (2009) : « l’homme qui rêvait d’un village » (Presses de la Cité)
De nos jours, un homme fortuné acquiert un village abandonné dans les gorges du Tarn. Son rêve fou : le reconstruire à l'identique et lui redonner vie... Constantin Méliès a bâti sa fortune dans la publicité mais regrette de n'avoir pas su donner un sens à son existence. Tombé sous le charme du village de Peyreméjean, il l'acquiert dans le but de le restaurer. A sa surprise, un habitant, irréductible ermite du nom d'Eusèbe Flahaut, y vit encore. Cet original aux multiples facettes est le dernier témoin de l'histoire compliquée des familles d'artisans, de vignerons et de bergers qui ont fait prospérer le village jusqu'à son déclin. Que s'est-il donc passé pour que Peyreméjean, jadis prospère, voie peu à peu partir tous ses habitants ? Au fil de ses recherches, Constantin comprendra alors qu'il n'est guère aisé de porter sur ses épaules la mémoire de Peyreméjean, et de se confronter à ses fantômes et à ses secrets... L'Homme qui rêvait d'un village est une belle fable poétique sur les utopies de notre époque. Après sa superbe saga corrézienne, Une famille française et Le Crépuscule des patriarches, Jean-Paul Malaval s'inscrit définitivement comme l'un des grands romanciers du terroir d'aujourd'hui.
Odile de PAILHERETS (2008) : « La troisième pierre » ( Ed. du Bon Albert)
Ce roman historique se situe au tout début du XIXème siècle, la Grande Histoire va être marquée par la retraite de Russie, les campagnes sont parcourues par les recruteurs mais il est une autre histoire qui se déroule parallèlement, celle des femmes et du poids considérable que fait peser sur elles la société pour assurer sa survie. Rien n’est encore définitif de l’abolition de l’Ancien Régime et cependant les familles nobles se trouvent dans une situation économique difficile, pour reconstituer leur domaine les Payre doivent trouver de l’argent. Un coup de dés décidera de qui épousera la riche héritière. Roman assurément complexe à l’image même de la vie, cette troisième pierre pour laquelle l’auteur a choisi une écriture très classique mérite une lecture attentive, on y fera un détour par un monde qui peut paraître lointain et qui pourtant a seulement deux siècles, où les individus savaient tout en les détournant accepter les contraintes de la vie en société.
Jean ANGLADE (2007) : « le temps et la paille » (Presses de la Cité)
Avec le temps et la paille, dit un proverbe, les nèfles mûrissent. " Il était donc une fois Jacques Saint-André, fils de forgeron, sa naissance à Ferrières-sur-Sichon, aux confins de l'Allier, du Puy-de-Dôme et de la Loire, ses études pour devenir professeur, son mariage d'amour avec Henriette, leurs trois enfants. Mais, à plus de quatre-vingts ans, le vieil homme est veuf, abandonné de sa progéniture, seul. Aidé par Théo, son jeune voisin, il recourt à Internet afin de se faire adopter comme grand-père. II reçoit plus de cinquante réponses. Une petite merveille littéraire qui évoque avec drôlerie, sensibilité et originalité la solitude des personnes âgées. Un roman plein d'espoir.